lundi 12 mai 2014

Le pain de l'étranger - Henri Troyat

Quatrième de couverture :

Il semble que rien, désormais, ne puisse plus troubler la paix dans laquelle s'est replié Pierre Jouanest depuis la mort de sa femme - une paix mélancolique, égoïste et confortable tout à la fois. Chaque jour, il est à son cabinet parisien, chaque soir il retrouve sa maison de Milly-la-Forêt.

C'est là pourtant, non loin de ce lieu clos, qu'un accident arrache leur mère à deux enfants, le fils et la fille du jardinier Miguel. Pierre les connaissait à peine...

Ils sont fragiles, touchants, et entre eux et l'homme vieillissant naît une mystérieuse entente. Qu'est-ce qui tait donc battre le coeur de Pierre? Une pitié ambiguë? La soif d'une paternité qui lui a été refusée? Et si, en toute bonne conscience, il tissait ainsi les liens d'un drame inéluctable?


Henri Troyat est un auteur que mon oncle avec qui j'aime beaucoup discuter "livres et films" affectionne particulièrement. Il a lu une grande partie de sa bibliographie. Devant son enthousiasme, je ne pouvais que m'y plonger moi aussi. 

Le pain de l'étranger est un court roman d'un peu plus de deux cent pages. La mise en place du contexte me plaisait bien. J'ai tout de suite été intéressée par le destin de ce riche veuf vivant en banlieue de Paris dans un grand domaine. Outre Pierre, d'autres personnes habitent le domaine : la domestique et son mari le jardinier, leurs deux enfants, la voisine sympathique et les animaux. Cependant, un événement vient vite troubler la tranquillité des habitants du domaine. Rien n'est plus pareil ensuite même si tous tentent de continuer de vivre le plus normalement possible. L'écriture est simple mais agréable. J'ai relevé de jolies métaphores aussi notamment avec ce fameux mur que Miguel, le jardinier du domaine, construit tout au long de l'histoire.

L'histoire se déroule tranquillement, si bien que je me demandais si elle allait finir de la même façon, c'est-à-dire tout doucement et avec plein de bons sentiments. Je me suis trompée sur toute la ligne. La fin secoue, vraiment. Quelle chute ! Je ne l'avais pas vu venir. Je ne sais pas si c'est une habitude de Troyat de terminer ses romans ainsi mais je le saurai prochainement car j'en ai encore deux qui m'attendent bien patiemment. Vous devinerez que j'ai très hâte d'en parler avec mon oncle !

Aucun commentaire: